Le blaireau d’Amérique compte parmi les plus gros membres de la famille des mustélidés (même famille que les belettes). Un gros mâle peut peser jusqu’à 12 kg (26 lb).
Peu agile, il se déplace habituellement sans se presser, à la manière d’un canard, mais lorsqu’il est poursuivi, il trottine au ras du sol. Sous l’effet de l’excitation, une glande abdominale sécrète une odeur musquée.
Le blaireau vit dans un terrier qu’il fabrique lui-même et qui peut atteindre 10 m (32 pi) de longueur et 3 m (10 pi) de profondeur. Une grande chambre dortoir tapissée d’herbe se trouve au fond de la galerie. Le blaireau utilise aussi les puissantes griffes dont sont pourvues ses pattes antérieures pour creuser, lorsqu’il est en quête d’un repas composé principalement de rongeurs fouisseurs, par exemple des écureuils terrestres.
On sait qu’il s’allie au coyote pour chasser les rongeurs, ce qui constitue un rare exemple de coopération entre espèces pour la chasse.
Le blaireau n’hiberne pas véritablement. Il plonge dans un état léthargique durant l’hiver pour économiser son énergie, mais il ne tarde pas à sortir de sa torpeur les premiers jours de dégel.
Adversaire puissant, le blaireau n’a guère d’autre prédateur que l’humain. Jadis répandu dans les Prairies canadiennes, il y est aujourd’hui en nombre grandement réduit. On le trouve également dans les vallées montagneuses et sèches du sud-est de la Colombie-Britannique et parfois dans les zones rurales plates et non construites du sud-ouest de l’Ontario.