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 LE PHOQUE MOINE

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LE PHOQUE MOINE Empty
MessageSujet: LE PHOQUE MOINE   LE PHOQUE MOINE Icon_minitimeSam 11 Oct - 14:43

LE PHOQUE MOINE Phoque10

SYSTEMATIQUES:

Règne : Animal.
Embranchement : Vertébrés (animaux qui ont des vertèbres).
Classe : Mammifères (animaux à sang chaud qui ont des poils sur leur peau et qui nourrissent leurs petits avec du lait obtenu grâce à des glandes mammaires).
Ordre : Carnivores (animaux qui se nourrissent principalement de chair animale).
Famille : Phocidés.
Genre : Monachus.
Espèce : Monachus monachus.

DESCRIPTION:

Le phoque moine de Méditerranée est un phoque de taille moyenne : plus petit que le phoque gris mais plus grand que le phoque veau-marin. Il mesure entre 2,20 et 2,50 mètres environ, mais certains mâles dépassent les 3 mètres. Son poids varie entre 250 et 350 kg, mais là encore, certains mâles atteignent 400 kg.

Le pelage du phoque moine est ras, puisqu'il vit dans une eau chaude et non dans des océans glacés comme la plupart des autres phoques. Sur le dos, la livrée des adultes varie du fauve clair au brun foncé, alors qu'il est blanc sur le ventre. Le pelage du nouveau-né est laineux et noir, mais très vite, il arbore le pelage des adultes. On reconnait également ce phoque à son museau concave.

La longévité du phoque moine est estimée à 30 ou 40 ans.

MODE DE VIE :

On sait peu de choses sur son mode de vie.

On sait qu'il aime vivre en société, comme c'est le cas en Mauritanie, où il existe des groupes de plus de 30 individus. Malheureusement, en Méditerranée, les groupes de plus d'une demi-douzaine de phoques sont très rares. Généralement, ils se déplacent par groupe de 3, mais en hiver, des groupes de 9/10 sont parfois observés.

En dehors de la période de reproduction, où les phoques sont observés près des côtes, on ne sait pas vraiment s'ils vivent en pleine mer ou s'ils restent sur le rivage. D'après les spécialistes, il semble que le phoque moine ne s'éloigne guère des côtes.

Il peut plonger jusqu'à 100 mètres de profondeur et rester 15 minutes en apnée.

BIOTOPE ET DOMAINE VITAL :

Le phoque moine de Méditerranée cherche les grandes côtes rocheuses abruptes, battues par les vagues et les embruns, où le dérangement par l'homme est minime. Il cherche, sur ces littoraux, de vastes grottes où il aime se reposer et mettre-bas (voir : Reproduction).

Auparavant, le phoque moine vivait sur des plages de sable ou des petites criques rocheuses, mais le dérangement humain devenait trop important et il s'est réfugié vers les derniers secteurs encore sauvages, c'est-à-dire les côtes rocheuses

NOURRITURE :

Le phoque moine est principalement carnivore, ou plutôt piscivore. Poissons, crustacés, sèches, poulpes, langoustes et homards sont au menu de ses repas. Il peut même se nourrir d'algues.

Lorsqu'ils étaient nombreux, il arrivait que les phoques moines se servaient directement dans les filets des pêcheurs, anéantissant ainsi leurs prises et leurs filets. C'est pour cela qu'ils ont été pourchassés. Maintenant, de telles menaces n'existent plus et les pêcheurs peuvent travailler tranquillement.

REPRODUCTION :

Dès la fin du printemps, les femelles s'isolent et fréquentent les grottes sous-marines. C'est dans ces grottes, souvent très spacieuses et avec une entrée étroite au dessus du niveau de la mer, que la femelle va mettre bas. Les petits naissent entre mai et novembre, après 11 mois de gestation. Le petit, au pelage noir laineux, mesure moins d'un mètre (90-100 cm) et pèse entre 10 et 20 kg. Au bout de 2 semaines, il pèse déjà 80 kg et effectue son premier bain, en compagnie de sa mère. Enfin, au bout de 6 à 8 semaines, le jeune phoque est sevré et "abandonné" par sa mère, qui cherche à se reproduire.

Malheureusement, la mortalité des bébés est très importante. Près d'un jeune sur deux meurt, avant d'avoir été sevré et de s'être émancipé naturellement. Les raisons sont simples : auparavant, les femelles mettaient bas sur des plages ou des petites criques très tranquilles et protégées. Maintenant, ces paradis étant plus du tout sauvages et fortement prisés par l'homme, les femelles ont choisi de mettre bas dans des grottes sous-marines. Ces grottes sont certes sauvages, mais pas à l'abri des tempêtes et des grosses vagues. Ainsi, très souvent, le niveau d'eau augmente dans la grotte à cause de grosses vagues ou de tempêtes et le petit, arraché à sa mère, est emporté avant même de savoir nager.

Si le jeune réussit à survivre, sa maturité sexuelle interviendra à l'âge de 5 ans environ

CAUSES DE SA DISPARITION :

Les causes de ce déclin sont multiples mais toutes d'origine humaine.

Le dérangement occasionné par la naviguation de plaisance motorisée
La surfréquentation des plages (sites de mise-bas potentiels de l'espèce)
L'ostilité des pêcheurs qui le chassaient.
Toutes ces causes cumulées ont eu raison des derniers palmipèdes de Méditerranée Occidentale. En Corse, les derniers survivants ont tous été tués par les pêcheurs locaux.


HISTORIQUE DE SA DISPARITION DE FRANCE :

Continent
Historiquement, les plus importantes colonies se localisaient à l'est de Marseille (Calanques de Marseille et de Cassis, côte varoise, îles d'Hyères...). Un groupe important habitait également les Pyrénées-Orientales, en relation probable avec la population des Baléares.

A la fin du XIXème siècle, le phoque moine était encore présent sur toute la côté méditerranéenne, de Nice et Banyuls. Cependant, à cette époque déjà, il était considéré comme rare sur la côte languedocienne.

Une des populations importantes de France se situaient dans l'archipel des îles d'Hyères. Jusqu'au début du XXème siècle, le phoque moine de Méditerranée se reproduisait et abondait encore sur les plages de l'archipel des îles d'Hyères. Malheureusment, à partir de 1921, on constate une chute brutale des observations et un déclin très rapide de l'espèce. Le dernier phoque moine des îles d'Or a été tué dans les années 1940 et les derniers individus auraient été aperçus jusque dans les années 1950.
Dans les Calanques de Marseille, l'espèce a disparu vers 1945, exterminés par les pêcheurs locaux.Corse
En Corse, l'espèce s'est maintenue quelques décennies de plus. Si la raréfaction débuta entre 1920 et 1930, le plus grand déclin fut observé dans les années 1960.

En 1973, le dernier phoque moine des côtes françaises est observé au sud de Propriano (Corse-du-Sud) au sud-ouest de l'île. Toujours dans le sud de l'île, un autre animal erratique est observé 10 ans plus tôt, en 1963, dans une grotte sous-marine des Bouches de Bonifacio (Corse-du-Sud).

Enfin, en 1970, la dernière observation du nord de l'île fut rapportée de la presqu'île de Scandola, entre Calvi et Porto (Haute-Corse), sur la côte nord-ouest.

HISTORIQUE DE SA DISPARITION DES AUTRES PAYS DE MEDITERRANEE OCCIDENTALE :

Le phoque moine disparut d'Espagne dans les années 1960.
Le "mariolo" a été exterminé de Sardaigne (Italie) dans les années 1970. Les dernières observations sont rapportées dans les années 1980.

Il disparaît ensuite de Tunisie, d'Algérie et d'Espagne dans les années 1980

MENACES ;

Le phoque moine de Méditerranée est un des principaux mammifères menacés de disparition. Il est à la sixième place !

A l'heure actuelle, la principale menace - essentiellement pour les individus présents en Méditerranée - semble être la surfréquentation des côtes et leur urbanisation. Les phoques, très sensibles aux dérangements, ont du mal à trouver des grottes sous-marines encore sauvages. Il suffit qu'un bateau ou un plongeur s'approche trop près d'une grotte pour que la femelle abandonne son petit.
De plus, la mortalité des bébés est très importante. Près d'un jeune sur deux meurt avant d'avoir été sevré et de s'être émancipé naturellement. Les raisons sont simples : auparavant, les femelles mettaient bas sur des plages ou des petites criques très tranquilles et protégées. Maintenant, ces paradis n'étant plus du tout sauvages et fortement prisés par l'homme, les femelles ont choisi de mettre bas dans des grottes sous-marines, certes sauvages, mais non protégées des tempêtes et des grosses vagues. Ainsi, très souvent, le niveau d'eau augmente dans la grotte à cause de grosses vagues ou de tempêtes et le petit, arraché à sa mère, est emporté avant même de savoir nager.

Le braconnage, autrefois principale menace pour les phoques moines, semble s'être arrêté en Méditerranée, mais continue en Mauritannie et au Maroc. Dans ces dernières régions, les pêcheurs s'en prennent parfois aux phoques, qui selon eux, constituent une menace pour leur activité, primordiale dans cette région très pauvre. En fait, pêcheurs et phoques moines sont victimes des mêmes flottes multinationales de pêches qui dévalisent les océans de leurs ressources poissonnières.
Enfin, une dernière menace pourrait être la consanguinité, puisqu'il n'existe plus de contacts entre les populations méditerranéenne et atlantique, et puisque les populations sont fortement réduites actuellement.
MESURES DE CONSERVATION :

Pour protéger des protions de côtes, encore habitées par le phoque moine, il faut créer des parcs ou des réserves marins, susceptibles de protéger le phoque moine. C'est actuellement le cas en Grèce avec le Parc Naturel marin d'Alonissos (Sporades du Nord), la zone protégée de Kilomos-Polyaigos (Cyclades) et la zone protégée de Karpathos-Saria (Dédocanèse) ; à Madère avec la zone protégée des Iles Desertas et en Mauritanie avec la Réserve Naturelle du Cap Blanc. Ces parcs doivent interdire la présence et la navigation des plaisanciers, autour de certaines îles primordiales pour la reproduction du phoque. De plus, dans certains espaces protégés comme les Sporades, toutes les grottes où les femelles mettent bas sont surveillées par des caméras infrarouges, afin de pouvoir intervenir si un petit est emporté par une vague.

Il existe deux centres de soins et de réhabilitation du phoque moine de Méditerranée : le premier en Mauritanie et le deuxième en Grèce. Ils ont pour mission de recueillir des phoques blessés, malades mais surtout orphelins. D'autres centres sont en projet. Après une péridode de convalescence, les jeunes phoques sont relâchés en mer avec un surplus de poids leur permettant de jeûner quelques semaines.

La sensibilisation, des pêcheurs comme des plaisanciers, doit se poursuivre et être étendue. Il s'avère que ces mesures sont efficaces, puisqu'en Grèce, la majorité des pêcheurs acceptent le phoque, signalent même leurs observations aux scientifiques et recueillent parfois de jeunes orphelins. Pour l'éventuel manque à gagner dont souffriraient les pêcheurs par la présence du phoque moine, des indemnisations sont prévues.

Enfin, il faudrait prélever quelques phoques dans les colonies méditerranéennes ou altantiques, les installer en captivité et les faire se reproduire. Dès que l'effectif captif sera important, on pourrait relâcher des individus, soit dans les colonies existantes pour les renforcer, soit sur des sites inoccupés comme en Méditerranée Occidentale. Malheureusement, certains scientifiques sont encore hostiles à cette mesure.

(sources :http://www.carnivores-rapaces.org/Phoque%20moine/phoquemoine_intro.htm)
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