![LE GRAND REQUIN BLANC Images25tw7](https://2img.net/r/ihimizer/img223/9729/images25tw7.jpg)
Le grand requin blanc (Carcharodon carcharias) est un requin exceptionnellement grand. C'est le plus grand poisson prédateur qui vit dans les océans. Il est le seul représentant actuel du genre Carcharodon, auquel appartenait aussi le gigantesque Carcharodon megalodon. Le Carcharias n'est toutefois pas considéré comme étant le descendant direct du Megalodon, il s'agirait plutôt du Requin mako.
Note : Bien qu'appartenant à une espèce différente, le requin gracile (Carcharhinus amblyrhynchoides) est parfois aussi appelé requin blanc
ETYMOLOGIE:
Carcharodon vient du grec karcharos = aiguisé et odous = dent.
DESCRIPTION;
Le grand requin blanc mesure en moyenne de 3,50 à 5,00 m de long. Les mâles sont plus petits que les femelles, à 8-10 ans, âge de leur maturité sexuelle, ils atteignent 3,5 à 4,10 m alors que les femelles sont matures plus tard, entre 12 et 18 ans et mesurent alors 4 à 5 m. La taille du plus grand spécimen jamais pêché a été l'objet d'un grand nombre de débats, de conjectures et de fausses informations. Pendant des décennies, le livre Guinness des records, ainsi que les travaux de nombreux ichthyologues, présentaient deux spécimens comme les plus grands jamais capturés : l'un de 11 m (36 ft) capturé dans les eaux sud australiennes près de Port Fairy dans les années 1870, et l'un de 11,30 m (37 ft) capturé à New Brunswick, Canada dans les années 1930. Richard Ellis et John E. McCosker, dans leur livre The Great White Shark (1991), dédient un chapitre entier à ce sujet. Ils concluent que le plus grand spécimen jamais capturé et mesuré correctement devait faire 6,40 m (mesuré à plat sur le sol et non suspendu à un filin) pour 3 220 kg. Il a été pêché à Cuba en 1945. Le requin blanc de 7,13 m, capturé en 1987 à Malte, ne mesurait d'après les experts que 5,50 m.
Il possède un museau conique assez long. Ses dents, tranchantes comme des lames de rasoir, sont plates, triangulaires, dentelées et peuvent mesurer 75 mm de long (60 mm dépassant des "gencives"). S'il advient qu'une dent tombe, une autre de la rangée arrière (ses mâchoires impressionnantes sont pourvues de quatre à six rangées), qui est incliné vers l'intérieur, s'avance vers l'avant de la mâchoire pour prendre sa place. Seules les deux premières rangées sont fonctionnelles.
Les fentes branchiales, très longues, n'encerclent pas la tête. Elles précèdent les nageoires pectorales falciformes bien développées, ainsi que des fossettes précaudales et de fortes carènes caudales, caractéristiques des Lamnidae. La nageoire caudale est courte, presque symétrique en forme de croissant. Son espérance de vie est évalué entre 23 et 60 ans. Il posséde entre 44 et 52 dents.
Le grand requin blanc a une ouïe et un odorat très sensibles. Il est capable de sentir une goutte de sang dans plus de 4,6 millions de litres d'eau et d'entendre une proie à 1km de distance. De plus, sous le museau, des récepteurs sensibles aux champs magnétiques lui permettent de détecter bruits et vibrations de basses fréquences à plusieurs centaines de mètres. Ce sont les ampoules de Lorenzini. Ca lui permet, entre autres, de détecter des animaux en détresse. Il a aussi une vue supérieure à l'être humain.
HABITAT:
L'habitat du grand requin blanc est principalement côtier dans les eaux tempérées, mais il a aussi été observé en zones épipélagiques dans l'océan. C'est un amateur des eaux peu profondes, mais un spécimen a cependant été pêché sur une longue ligne de 1 280 m. Il aime toutefois évoluer dans plus de 30 m de fond, ce qui explique, en partie, pourquoi il y a plus d'attaques de ce requin sur les côtes où l'on atteint très vite des profondeurs abyssales. Il a une faculté d'adaptation aux températures très importante. Il peut réguler la température de son corps jusqu'à 20°c au-dessus de la température ambiante, ce qui explique sa présence dans des eaux parfois relativement froides.
On trouve le grand requin blanc dans toutes les mers tempérées du globe et parfois même dans les mers tropicales, suivant probablement les migrations des baleines qui viennent y mettre bas. Il est particulièrement présent en Australie, en Afrique du Sud, et en Californie ainsi que dans les Caraïbes. Le grand requin blanc est également présent dans l'océan Pacifique, notamment au large des côtes hawaiiennes, du Japon aux Philippines, de la Nouvelle-Calédonie à la Nouvelle-Zélande. Il a même été observé au large des côtes d'Alaska. Il a apparemment été éradiqué en Mer Méditerranée, conséquence directe de l'intensification du trafic commercial entre l'Europe et l'Afrique du nord dont la pollution engendrée perturbait son habitat (Rapport février 2008 de Greenpeace).
Il se déplace le plus souvent seul ou en couple, mais jamais en colonie. S'il arrive d'observer un même spécimen plusieurs années de suite dans les mêmes eaux, la territorialité n'a jamais pu être démontrée. En revanche, il semblerait que les animaux les plus grands effectuent parfois de très longs trajets. En 2005, un grand requin blanc femelle, qui a été doté d'un capteur de localisation, a traversé, aller-retour, l'océan Indien, du Cap (Afrique du Sud) jusqu'aux côtes méridionales d'Australie. Soit un périple de près de 20 000 km en moins de neuf mois ! Une autre a effectué la traversée de l'île du sud de la Nouvelle-Zélande à la Grande barrière de corail. Les raisons de telles traversées demeurent encore très mystérieuses car il n'y a pas de lien avec la migration des grands cétacés.
REPRODUCTION;
Son cycle de reproduction est lent et assez méconnu. On estime que le mâle atteint sa maturité sexuelle à 10 ans. Il est ovovivipare : les œufs se développent et éclosent dans l'utérus de la femelle, avec cannibalisme utérin (comme les autres lamnidés). Les jeunes grands blancs, à la naissance, mesurent entre 1,09 et 1,60 m[1] et sont déjà des prédateurs capables de survivre.
ALIMENTATION:
Le grand requin blanc se situe au sommet de la chaîne alimentaire dans les océans (après l'orque, car cette dernière est la seule a s'attaquer à des baleines, des cachalots et même à l'occasion aux grands requins blancs). Du fait de sa taille, de son métabolisme et de ses capacités physiques exceptionnelles, il n'a que très peu de concurrents, hormis l'orque, qui n'est cependant pas un poisson comme le requin mais un mammifère. Il mange de tout, y compris les autres requins, les tortues, les dauphins, les mammifères et les oiseaux marins. Les jeunes se nourrissent exclusivement de poissons. À noter que les grands requins blancs de la région du Cap ont adopté une technique de chasse unique en son genre. Pour surprendre une otarie, le requin se met à l'affût près du fond et, après avoir repéré une proie qui s'agite en surface, s'élance comme une torpille (sa vitesse est telle qu'il bondit hors de l'eau) pour la percuter, gueule grande ouverte, et la happer en retombant. Un grand requin blanc est capable d'avaler un phoque en entier en une seule bouchée. L'attaque est évidemment fatale pour la proie[réf. nécessaire]. Les scientifiques ont désigné cette forme d'attaque auparavant méconnue sous le nom anglais de breaching, ce qui veut dire "créer une brèche".
Il ne fait pas partie des espèces de requins qui attaquent souvent les hommes car la plupart des attaques se situent sous les tropiques alors que le grand requin blanc y est rarissime. Sa réputation de mangeur d'hommes est totalement exagérée car on ne recense que quelques dizaines de cas mortels lors des cinquante dernières années. Statistiquement, il y a des millions de fois plus de probabilités d'être tué dans un accident de voiture, de se noyer, d'être foudroyé ou de mourir d'une piqûre d'abeille que de se faire attaquer par un grand requin blanc. Et ce, même dans les régions où il est commun.
C'est, avant tout, un chasseur spécialisé dans la chasse des phoques et otaries, même s'il sait se montrer opportuniste (pas autant que le requin tigre). Les rares cas d'attaque sur l'homme sont plus considérés comme des « accidents », en majorité sur des surfeurs ou véliplanchistes, une forme ovoïde battant des « nageoires » à la surface et rappelant à ce prédateur sa proie favorite. Il faut savoir que son attaque se décompose en plusieurs phases : d'abord le « coup de dents » qui va saigner la proie (le grand blanc n'avale pas des quartiers de viande d'une grosse proie du premier coup), puis, lorsque la proie est inerte commence alors l'alimentation à proprement parler. Les attaques contre l'homme se terminent dans la majorité des cas après le coup de dents, le squale ne reconnaissant pas le goût de sa proie l'abandonne et les rares cas mortels sont dus à l'hémorragie (artère ou membre sectionnés). Il est évident que la pression exercée par la mâchoire (plus de cinquante centimètres de diamètre) et les dents coupantes comme des lames de rasoir laissent un résultat impressionnant, souvent désastreux, sur un corps humain.
La couleur du dos de l'animal varie gris-noir (Afrique du Sud, Australie, Californie) au marron clair pour la Méditerranée, où l'on a observé un comportement alimentaire différent, peut-être une adaptation alimentaire au milieu méditerranéen : des chasses de thons, de marlins, un comportement plus opportuniste et tourné vers les grands poissons plutôt que les mammifères marins devenus rares dans cette région. Comme lui, d'ailleurs.
Ce qui a généré sa crainte viscérale est avant tout sa taille par rapport à l'homme et sa méconnaissance. Et pourtant, le Grand Requin Blanc, contrairement à tous les préjugés le concernant, a souvent une attitude prudente vis-à-vis de l'homme. Des plongeurs du monde entier se sont fait approcher par ce grand squale sans pour autant que celui-ci ne montre des signes d'agressivité. Le 'Great White' a aussi démontré une certaine intelligence par rapport aux autres requins. Il est le seul squale à sortir la tête hors de l'eau pour observer son environnement extérieur. Certaines expériences scientifiques ont démontré qu'il était aussi capable d'apprendre des tours, à l'instar des dauphins et orques, pour obtenir du poisson. D'autres scientifiques ont réussi l'exploit de nager avec des grands requins blancs sans cage de protection, voire de s'accrocher à son aileron dorsal. Un spécialiste s'est même permis de "caresser" le museau de grands blancs: les squales semblent plongés dans un état de transe.
Ce requin recèle encore beaucoup de surprises. S'il venait à disparaître, cela entraînerait de nombreux problèmes dans le système écologique des océans dont les conséquences seraient désastreuses